Avec Luc Aerens et ses amis, on pouvait s'attendre au
meilleur. Ce fut mieux encore !
Le public, d'abord, avait répondu massivement, au
point qu'il a fallu ajouter plusieurs rangées de chaises pour faire
asseoir tout le monde.
La compagnie de CATECADO nous a, quant à elle, fait
le cadeau (c'est le cas de le dire) à la fois d'un grand moment de
théâtre et d'un grand moment d'Évangile. Au travers de
situations cocasses, où l'on se moque gentiment de certaines formes de
dévotion, c'est tout un cheminement spirituel qui se déroule dans le
coeur des acteurs, sous les yeux des spectateurs... et, avouons-le,
aussi dans leur coeur.
Car si, lors du premier pèlerinage "L'esprit n'y est
pas", la profondeur de chaque personnage se révèle progressivement,
de scène en scène. Au-delà du rire ou de l'émotion qu'il
suscite, chaque rebondissement apporte sa dose de réflexion, au
point qu'il est difficile, après coup, de dire quelle est la scène
la plus marquante; sur le moment pourtant, la tirade du clown
auguste, qui compare son visage à celui du Christ, vaut toutes les
homélies...
Merci à ces acteurs et artistes engagés, qui mettent
leur talent - et leur expérience pastorale - au service de cette
nouvelle forme d'évangélisation. Nouvelle, vraiment ?
N'oublions pas que notre théâtre a été, durant toute une époque,
essentiellement religieux... mais les "Mystères" du Moyen-Âge
devaient être nettement moins divertissants !
Petit quiz pour terminer: devinez qui tient la
grenouille (de bénitier) sur la dernière photo ? un indice, la croix
qu'il a toujours autour cou...
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